Le femme en vedette cette semaine pour notre série Femmes de Moncton // Women of Moncton est journaliste Annie Desjardins. J’ai premièrement rencontré Annie lorsqu’on était toutes les deux étudiantes à l’Université de Moncton. Elle a toujours été une personne très positive et énergétique, en plus d’être une jeune femme très dévouée et inspirante. J’espère que vous aurez la chance de rencontrer Annie si vous ne la connaissez pas encore – elle mérite d’être bien connue!
Parles-moi un peu de toi-même
Je m’appelle Annie Desjardins. J’ai 22 ans et je suis originaire de Moncton, Nouveau-Brunswick. J’ai un baccalauréat en information-communication. Je suis très passionnée du journalisme, de questions linguistiques, surtout par rapport à l’Acadie et de l’identité culturelle. Je suis présentement une chroniqueuse sur l’émission Tout un Samedi sur les ondes de Radio Canada.
Quand est-ce que tu as commencé à t’intéressé au journalisme?
J’ai toujours rêvé d’être journaliste. J’ai toujours voulu travailler à Radio Canada. Dès la 4e ou la 5e année, j’écrivais déjà dans l’Acadie Nouvelle, dans la section Jeunesse. Je me rappelle qu’en 4e année, je présentais les annonces. Donc ça remonte de loin.
Comment as-tu commencé à travailler dans ton domaine?
Je me suis beaucoup impliqué dans les Médias Acadiens Universitaires Inc (MAUI). Lorsque j’étais étudiante à l’Université de Moncton, j’écrivais dans le journal Le Front, j’animais des émission à la radio CKUM, et j’ai même siégé en tant que présidente des MAUI. Ces expériences m’ont permis de pratiquer et de maîtrisé un peu cet art là (qui est la radio et le journalisme écrit). Je pense que c’est grâce à cela que je me suis démarqué pour ensuite me rendre à Radio Canada aujourd’hui. J’ai fait du remplacement à l’émission Tout un samedi après avoir retournée d’un voyage en Belgique. Ça permis aux gens de Radio Canada de voir de quoi j’étais capable, puis j’ai postulé au poste de chroniqueuse à l’émission Tout un samedi.
Comment décrirais tu ton travail aux gens qui ne connaissent pas le monde du journalisme?
À l’émission Tout un samedi, on prépare 4 heures d’émissions à toutes les semaines. Les gens souvent pensent qu’on travail à temps partiel. Mais en effet, on a seulement 4 journées pour préparer une émission de 4 heures – ce qui est une grande tâche. Il est question de trouver des sujets intéressants, d’aller rencontrer des personnes qui font quelque chose d’extraordinaire. On essaie de trouver des histoires qui sortent de l’ordinaire. Ensuite il faut les enregistrer, faire du montage – donc rendre ça le plus intéressant possible à l’oreille. Puis ensuite il faut livrer la marchandise, c’est-à-dire présenter ton sujet au public de façon captivante.
J’ai remarqué que tu avais fais des vidéos sur Youtube. Pourquoi as-tu fais ces vidéos là, et pourquoi les as-tu fais en français?
Quand j’ai fait ces vidéos là, j’étais en Belgique. Je ne sais pas qu’est-ce qui s’est passé pendant les 4 mois que j’étais là, mais il y avait une créativité en moi qui fallait qui se manifeste. Les expériences que je vivais ont inspiré ces vidéos. Par exemple, comment les Belges me reprenaient sur certaines expressions que je disais, ou comment je me sentais par rapport à mon français. Je voulais informer et éduquer les Belges, les Français, les Européens, mais aussi tous les gens qui ne vivent pas en Acadie. Oui, notre français est différent de celui d’un Belge, mais il n’est pas nécessairement moins pas. J’voulais vraiment mettre ce constat là en lumière.
Quel est l’un des plus grands défis auquel tu as du faire face?
En finissant mon bacc, ce qui était mon plus défi c’était d’être confronté à faire des choix. J’ai plusieurs passions, j’ai plusieurs intérêts. Quelle porte veux-je ouvrir? Je me sentais surpassé avec le montant d’options qui se présentaient devant moi. Je vis encore ce défi là au quotidien. Le monde est tellement grand, j’ai peur de manquer des opportunités en faisant certains choix. Je vis beaucoup de soirées de réflexions et d’angoisse en pensant à cela. C’est dur d’être dans le présent et de se dire que je suis à la bonne place, mais je pense que dans 40 ans lorsque je regarde à l’arrière, je verrai que tous les choix que j’ai fais ont développé la personne que je suis. Les décisions que je prends, peu importe la décision, fait qui je suis aujourd’hui. Honnêtement, il faut juste que je m’écoute. Si un jour, je ne suis pas heureuse, ça sera à ce moment là que j’ouvrirai une autre porte.
Qui est-ce qui t’inspire?
Xavier Gould m’inspire parce qu’il a décidé d’être qui c’qu’il voulait être, et parce qu’il fonce à 100% dans ses projets.
Du monde comme Anthony Azard – le DG de Codiac FM. Lui il m’inspire parce qu’il n’a même pas 20 ans et c’est la personne la plus ambitieuse que je connais. Il rêve, mais il concrétise ses rêves.
Et aussi mes parents. Ils m’inspirent parce qu’ils s’impliquent dans leur communauté, puis ils veulent changer le monde avec des actions communautaires. Ma mère est la présidente du Festival Frye, donc elle veut montrer aux gens la beauté de la littérature, mais à travers un festival ici à Moncton. Mon père lui, il s’implique dans les enjeux environnementales à Moncton.
Quels sont tes aspirations pour le futur?
J’aimerais éventuellement faire une maîtrise. J’aimerais continuer de faire des vidéos Youtube. De façon générale, je souhaiterais d’exploiter ma créativité de plus possible. C’est c’que je veux faire ultimement. Aussi, de continuer à voyager, de découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles cultures.
Quels conseils donnerais-tu à d’autres femmes?
Quelque chose que j’ai retenu aux fils des ans c’est l’importance de garder de bonnes relations avec des gens. C’est en grande partie ce qui m’a permis de me rendre là où je suis. Si tu brule des ponts, surtout dans de petites communautés, ce n’est pas avantageux. Il est question d’être ouvert d’esprit, d’essayer de comprendre l’autre, et de rester respectueuse.