Le son du violon m’envahie. Il n’y a que toi dans mes pensés. Et pleines d’émotions suivent; la frustration, la tristesse, le regret. L’incompréhension surtout. Comment se peut-il qu’une telle chose soit arriver? Aucune réponse ne peut suffire, c’est tout simplement la vie.
Parlons premièrement de la frustration.
Je suis fâchée. Fâchée que les circonstances t’ont choisi. Fâchée parce que t’était trop jeune. Fâchée parce que tu avais tellement de choses à accomplir dans te vie. Et fâchée encore plus que je n’ai pas demeurée plus proche de toi pendant ces dernières années.
Heureusement que la frustration ne demeure pas longtemps chez moi. C’est toujours la tristesse qui vient s’installer à sa place.
J’ai pleuré longtemps. Je n’ai pas pleuré au tout début, probablement parce que j’étais en choc. Bref, j’en suis certaine que je l’étais. J’étais un peu zombie – j’étais en plein milieu de mon trajet, traversant le Canada pour la première fois seule.
Je n’oublierai jamais le moment où j’ai appris la nouvelle. J’étais chez la cousine de mon père en Ontario – elle et son mari m’ont accueilli chez eux pour me reposer une soirée. Ils m’ont nourri dès mon arrivée, et ensuite les dames sont arrivées. La cousine de mon père est musicienne, faisant partie d’un groupe appelé Women In Song. Je me suis présentée à chacune d’elles et elles ont offert de me chanter une chanson. C’était My Church de Maren Morris, je ne l’avais jamais entendu. C’était très jolie comme arrangement – harmonies superbes! Je n’avais pas encore terminé de manger donc elles ont continué de pratiquer pendant que je terminais mon repas. J’ai sorti mon téléphone et je naviguait sur Facebook.
Je ne sais pas pourquoi j’ai arrêté pour lire le message, pourtant c’était quelqu’un que je ne suivait pas trop trop. Une jeune femme de chez moi que je n’avais pas vu depuis quelques années. Malgré tout, j’ai arrêté. Je ne me rappelle pas exactement ce qui était écrit, mais je me souviens que le message était clair. Tu étais décédé.
Je n’entendais plus la musique. Mon regard était figée sur l’écran du téléphone. Mon cerveau semblait s’être vidé, il n’y avait plus rien là. Je ne pensais à rien, je ne ressentais rien. Une toute petite partie de moi voulait croire que ce n’était pas vrai, mais quelques minutes plus tard j’ai reçu un appel de ma mère. Elle m’a donné les nouvelles. Tu étais vraiment parti.
Je me rappelle qu’elle m’ait raconté les détails, du moins autant qu’elle connaissait elle-même. C’était par rapport avec ton coeur – ton grand coeur, pourtant. Il s’était éteint pendant la nuit. Tu t’étais couché sur le sofa après une longue soirée, mais tu ne t’es jamais réveillé. On me dit que tu n’aurais pas souffert.
Malheureusement, nous on a souffert. On a pleuré, on a crié, on s’est embrassé en espérant trouver le comfort. Ton départ à créé un vide en nous. Et la seule chose qu’on peut placer dans ce vide sont des mémoires de toi.
Et maintenant s’impose le regret.
Pourtant, on était proche quand on était tout jeune. Depuis l’âge de 4 ans, tu m’inspirais. Je me rappelle encore de mon premier cours de violon avec un jeune homme appelé Peter. Tu m’avais prêter ton premier violon. Je n’étais pas trop bonne, mais j’étais intriguée. Pour une raison ou une autre, je n’ai pas continué. Je le regrette.
Lorsque notre grand-père est décédé en 2005, je t’ai entendu joué le violon pour la première fois depuis longtemps. On n’était pas demeuré proche après avoir grandi. Au moins, depuis que toi tu avais grandi. Tu as joué à l’Église St Pierre pendant la réception avant les funérailles. Le moment que ton archet toucha les cordes, des larmes se misent à couler sur mes joues. C’était la performance la plus touchante que j’aie jamais vu, encore à ce jour. Et je regrette ne pas te l’avoir dit.
Sans le savoir, tu étais la raison que j’ai décidé de prendre des cours de musique de nouveau. J’ai commencé avec la basse électrique, et j’ai pris des cours avec un de tes amis. Lui aussi m’a profondément influencé. Je regrette ne pas t’avoir exprimé à quel point je t’admirais, autant comme musicien que comme personne.
Quand ton premier album fut lancé, je m’étais dit que j’allais faire la même chose. Je m’étais donné un but, de composer assez de musique afin d’enregistrer mon propre album avant que j’ait 25 ans. J’étais déçu lorsque je n’ai pas pu concrétiser ce rêve, mais je n’abandonne pas.
Malgré tous mes regrets, tu demeure pour moi une inspiration. Tu as accompli beaucoup en ci peu de temps. Tout ce qu’il te restait à accomplir, on va le faire pour toi. Tu pourras nous regarder de la-haut en sachant que ta mémoire sera toujours vivante et que ton histoire n’est pas encore terminé.
???
Depuis l’âge de 3 ans probably, Marc a fait partie de ma vie. On jouait à des papa Noel et fed radiothons ensemble et mon père l’accompagnait souvent au piano. On a même recordé sur un CD ensemble quand on était enfant. J’ai même reçu mon Nick name à cause de lui…p’tit Marc…la p’tite Andrea… Hahaha! ?
Anyways… Un lotte de bons souvenirs avec Marc. Surtout quand on était plus vieux pis on se trouvait à des party de violon ensemble. Mais le plus beau souvenir de lui doit être en 2008. Il recordait son premier CD avec Dave MacIsaac pis une soiree lui pi Dave avont atterri chenous pour faire écouter cheuques tracks à mon père.
Moi j’étais en train de pratiquer mon violon dans le living room dans ce temps là. Marc à v’nu voir quoice c’que j’jouais… C’était une tune à John Morris Rankin. Il ma dit qui voulais tout le temps apprendre s’te tune là so j’y er appris la tune pis après comme 10 minutes y la savait par coeur.
Fast forward une couple de mois plus tard quand son CD sort… Il avait ACTUALLY recorder la tune quej yavait appris. Pour une p’tite poulette qui faisait tain de commencer à apprendre à jouer, j’ai cru un lotte de ça.
??
C’est encore pas croyable qu’il est partie. What a waste of a perfectly good life.
J’aurais probablement pas du lire ça au travail, j’ai les larmes aux yeux! Merci de partager ça, wow, c’est vraiment touchant! Shu déçue que j’ai jamais eu la chance de jouer avec lui, mais j’le garde dans mes pensées à tous les fois que j’joue.
PS: J’me suis possiblement acheter un violon… more news to come!
xoxo
[…] cousin Marc Boudreau is always the first to come to mind. He was a child prodigy and played with all the greats from […]